70 Conditionnel : si j'étais...

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On peut trouver facilement des explications détaillées sur la formation du temps conditionnel dans les livres de grammaire croate.

En réalité, c'est plutôt simple. On peut l'employer dans deux types de phrases. En premier lieu, on forme ce type de conditionnel en commençant par la particule da suivie d'un verbe au présent ou au passé. Si la condition est au présent, seul un verbe impf. peut être utilisé. Voici un exemple :

Da je toplo, otišliotići
past-mpl
bismo na plažu.
S'il faisait chaud, nous irions à la plage. {locuteurs} (présent) Da je bilo toplo, otišliotići
past-mpl
bismo na plažu.
S'il avait fait chaud, nous serions allés à la plage. {locuteurs} (passé)

On peut remarquer dans ces deux exemples, qu'il n'existe pas de concordance de temps entre la principale au présent ou au passé, et la proposition qui en découle reste au conditionnel. C'est donc plus simple en croate qu'en français.

Cependant, une exception existe avec le verbe moći (...) pouvoir suivi d'un verbe inf. Dans ce cas, il doit être conjugué uniquement au passé si la phrase est au passé et non au conditionnel :

Da je bilo toplo, moglimoći
past-mpl
smo otići na plažu.
S'il avait fait chaud, nous aurions pu aller à la plage. {locuteurs} (passé)

En l'absence de concordance des temps, entre les deux propositions, on peut ajouter un adverbe de temps pour préciser à quel moment le résultat aurait dû ou devrait se produire. Par exemple avec l'adverbe sad(a) maintenant :

Da smo osvojili lutriju, sad bismo bili bogati. Si nous avions gagné à la loterie, aujourd'hui nous serions riches. {locuteurs} (passé)

On peut également former une expression avec l'adverbe kad(a). Dans ce cas, les deux propositions sont formées au conditionnel :

Kad bih imao puno novaca, kupio bih dobar automasc.. Si j'avais beaucoup d'argent, j'achèterais une bonne voiture. {m} (présent)

Enfin, rappelons qu'on peut à l'oral ou à l'écrit dans un mode plus familier, former le conditionnel uniquement avec bi² à toutes les personnes. On entend fréquemment l'expression sad bi bili bogati qui se traduit par ils seraient riches maintenant qui remplace celle plus formelle indiquée précédemment (faites la recherche sur Google™).

En deuxième lieu, le conditionnel rapporte un fait dont la réalisation dans le futur dépend d’une condition préalable, ou encore un fait futur par rapport à un autre fait passé. L’action dépend d’une condition préalable pour qu'elle se réalise. Par exemple, si j'étais riche, je.... Même si ce type d'expression ressemble au premier type commençant toutes deux avec la conjonction si, ce n'est pas le cas en croate puisqu'elles commençent par la conjonction ako. Le conditionnel est considéré plutôt comme un présent avec une valeur de futur :

Ako je° toplo, idemoići na plažu. S'il fait chaud, on va à la plage. (présent, valeur de futur)

Ako bude toplo, ići ćemo na plažu. S'il fait chaud, nous irons à la plage. (futur)

On constate que la structure est très différente ici ; on exprime l'action au présent ou au futur. La conjonction ako est suivie de bude au lieu des formes normales du verbe biti, qui a valeur de futur hypothétique (pas toujours respecté à l'oral), ce qui ressemble à un futur proche ou à un futur commençant par kad :

Ako budemo igrali loše, sigurno ćemo izgubiti. Si nous jouons mal, nous perdrons certainement. {locuteurs} (futur)

En réalité, il suffit d'effectuer une simple recherche sur Internet pour se rendre compte que ako ćemo... est plus courant que ako budemo... (ou ako budem vs ako ću, etc.). Retenez cependant que cette forme de futur simple après ako et kad est considérée comme une erreur grammaticale à l'écrit.

Dans le domaine littéraire ou dans le langage soutenu, on peut rencontrer l'expression construite avec la particule li² placée après une des formes de bude en lieu et place de ako :

Bude li toplo, ići ćemo na plažu.

Budemo li igrali loše, sigurno ćemo izgubiti.

C'est extrêmement rare à l'oral. Il n'y a aucune différence de sens et il est employé principalement avec l'une des formes du verbe être au futur (bude).

Naturellement, les mots de deuxième positions sont placés juste après la conjonction ako. On constate que les propositions avec ako sont similaires à celles commençant par kad. Cependant les premières sont plus simples à former. En effet, la condition préalable n'est pas nécessairement proche dans le temps, qu'elle soit exprimée au passé ou au présent tandis que l'action attendue peut être conjuguée à l'impératif, ou au futur :

Ako se vratila, nazvat će me1 A. Si elle revient, elle m'appellera. (présent, futur)

Voici un autre exemple où l'action est à l'impératif :

Ako se vratila, odmah je nazovinazvati. Si elle revient, appelle-là immédiatement. (présent, impératif)

Voici le récapitulatif de l'emploi de da et de ako et de leur sens :

Temps de la proposition conditionnelle
Présent avec verbe perf. da + je...S'il était...
Passéje biloS'il avait été...
Présentako + jeS'il est...
Passéje biloS'il était...
Futur avec verbe impf. (hypoth.)
Présent avec verbe perf.
biti (je² +) → (bude) S'il est...

Voici une autre expression qui est plutôt l'inverse des propositions présentées précédemment. Ici l'action envisagée n'est pas dépendante d'une condition, les deux propositions sont mêmes indépendantes l'une de l'autre. Il suffit d'ajouter un amplificateur avec la lettre i¨ avant da pour que le sens de la phrase change complètement. Voici un exemple :

I da je bilo hladno, otišliotići
past-mpl
bismo na plažu.
Même s'il avait fait froid, nous serions allés à la plage. {locuteurs}

Dans la règle du comptage des mots, i¨ est "accollé" et n'est pas pris en compte ; par conséquent, les mots de deuxième position sont placés après da.

On peut également ajouter l'adverbe d'intensité čak avant i da et qui a une valeur emphatique. On le traduit par même si. Cependant le sens de i da sous-entend que c'est sans importance :

Čak i da je bilo hladno, otišliotići
passé-mpl
bismo na plažu.
Et même s'il avait fait froid, nous serions allés à la plage. {locuteurs}

Voici une autre expression avec ako précédé de i¨, qui sont accolés pour former iako et que l'on peut traduire par bien que :

Iako je bilo hladno, otišliotići
past-mpl
smo na plažu.

Bien qu'il ait fait froid, nous sommes allés à la plage.

Lorsque le temps de la proposition est au présent ou au passé, on emploie le terme iako dans le sens emphatique similaire à i da. Cependant pour exprimer une action dans le futur, il convient d'employer les deux termes séparément i ako :

I ako bude hladno, otići ćemo na plažu. Même s'il fait froid, nous irons à la plage.

Enfin, comment poser une question à valeur hypothétique ? Par exemple Que feriez-vous si.... Cela ne change rien à l'emploi de da ou de ako ou d'autres expressions :

Gdje bismo išliići
past-mpl
, da je bilo toplo?
Où serions-nous allés, s'il avait fait chaud ? {locuteurs} (passé)

Što bi radio, da pada kiša? Que ferais-tu, s'il pleuvait ? {à un locuteur} (présent)

On peut naturellement poser une question au futur avec ako :

Hoćeš li je nazvati, ako Tamara se vrati?

L'appelleras-tu si Tamara revient ?

Cette règle vaut pour tout type et tout mode d'interrogation.

L'ordre des propositions peut être changé, et on peut poser une question en commençant par da ou ako, mais elles doivent toujours être séparées par une virgule.

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